Deux autres plaques ornent le Parvis des droits de l’Homme, l’une dédiée à la lutte contre la misère et l’autre aux journalistes disparus et à la liberté de la presse.
Le 17 octobre 1987, à l’initiative du père Joseph Wresinski (1917-1988), fondateur du mouvement international ATD-Quart Monde, et en présence de 100 000 défenseurs des droits de l’Homme, une seconde dalle est scellée à l’extrémité du Parvis des libertés et des droits de l’Homme. Elle rend hommage aux victimes de la faim, de l’ignorance et de la violence, et à ceux qui luttent à travers le monde pour combattre la misère et faire respecter les droits de l’Homme. Elle porte ces mots du père Wresinski : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. » Joseph Wresinski, fils d’immigrés, avait connu l’extrême misère dans son enfance. C’est dans le bidonville de Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne, où il arrive en 1956, qu’il a fondé son mouvement.
En mars 1993, en référence au jour de l’inauguration de cette plaque, l’Assemblée Générale de l’ONU a déclaré le 17 octobre Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. En 2012, le thème de cette Journée était : « Mettre fin à la violence de la misère en favorisant l’autonomie et en construisant la paix ». Le logo d’ATD-Quart Monde qui figure sur la plaque du Parvis montre une colombe, symbole de la paix, qui s’envole. ATD-Quart Monde poursuit aujourd’hui son travail dans de nombreux pays.
En juillet 2004 est inaugurée par le ministre de la culture la troisième plaque du Parvis des droits de l’Homme, celle dédiée à la mémoire des journalistes disparus ou décédés au cours de leur mission. Elle rappelle un passage de l’article XI de la Déclaration des droits de l’Homme de 1789 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ».
L’ONG internationale Reporters sans frontières (RSF), créée à Montpellier en 1985 et dont le siège est aujourd’hui à Paris, s’est donnée pour mission de défendre les droits des journalistes et de l’information dans le monde. Elle prend en particulier la défense des journalistes emprisonnés ou menacés dans divers pays. Elle rappelle que la liberté d’information est le fondement de toute démocratie et que, pourtant, près de la moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès à une information libre.